SSF-Sauveteurs Sans Frontières a mis en place, dès les premiers jours, une mission à Medyka, à la frontière de la Pologne et de l’Ukraine pour venir en aide aux réfugiés, et répondre à leurs problématiques médicales, humanitaires, mais également psychologiques. Cette mission a évolué en 5 mois, mais l’éthique de SSF prédomine toujours : soulager la souffrance de ses frères humains.
Cette mission a été coordonnée à Medyka par un petit bout de femme, Ayala Smotrich, 29 ans, ancien membre de la Police en Israël, et depuis un an, volontaire pour SSF. D’une immense efficacité sur le terrain, elle a tout organisé pour mener cette mission. Elle a partagé avec les réfugiés des moments très intenses, d’angoisses, mais également d’espoir d’un avenir meilleur.
Elle a été témoin de tragédies vécues, lorsque des femmes et des enfants qui arrivaient en Pologne avaient été victimes de crimes sexuels en Ukraine, commis par des soldats russes. Oui, des enfants victimes de crimes sexuels ! Les médecins volontaires de SSF les ont examinés et les ont adressés à des hôpitaux lorsque de la chirurgie s’avérait nécessaire…
Les équipes étaient témoins des conséquences désastreuses de ces crimes de guerre. Ils pouvaient lire quotidiennement le traumatisme dans le regard de ces réfugiés.
Nous avions compris également que la prise en charge dans notre grande tente était plus facile lorsque les volontaires étaient des femmes. Et nous avions une majorité de femmes dans nos équipes…
Ayala a aussi été témoin d’un formidable élan de solidarité parmi des centaines d’associations mobilisées. Mais on lui a également rapporté des histoires épouvantables de comportements criminels au sein-même d’équipes de volontaires de certaines associations.
Les pédophiles et les organisateurs de traites humaines avançaient masqués, et ils étaient malheureusement présents à Medyka, déguisés en volontaires. Il nous parait hallucinant que ces « volontaires » puissent s’infiltrer dans des zones fragilisées comme Medyka.
Certaines âmes humaines se nourrissent du chaos. Nous sommes mobilisés pour aider les autorités internationales à retrouver ces criminels, afin qu’ils soient condamnés.
L’organisation internationale de police criminelle, appelée communément Interpol a évidemment eu de nombreux signalements de ces activités criminelles. Cette organisation a expressément invité Ayala à Lyon pour recueillir son récit et entamer une collaboration. Ayala raconte :
« Aujourd’hui, j’ai eu l’honneur de rendre visite à @Interpol, de partager mon point de vue sur l’Ukraine et de leur parler de l’expérience personnelle que j’ai acquise en matière de traite des êtres humains et de criminalité sexuelle – alors que je travaillais avec l’incroyable organisation @SSF.
Je crois profondément qu’à l’heure actuelle, lorsque de tels crimes ont lieu, le monde ne peut pas détourner le regard. Même si je sais que je ne peux pas parler au nom des victimes ou changer le passé, j’ai fait de mon mieux pour faire la différence.
J’espère, de tout mon cœur, que nous sommes sur la voie d’un grand changement et qu’à l’avenir, il y aura un programme international officiel pour empêcher que des situations comme celle-ci ne se produisent. »
Nous hurlons devant ces crimes de guerre commis en Ukraine.
Nous hurlons devant ces crimes commis en Pologne, ce malheur qui s’accumule et s’abat à nouveau sur les victimes de cette guerre.
Nous restons mobilisés pour un monde plus juste, plus humain.