J’ai 19 ans et je possède une moto, ce qu’on ne voit pas beaucoup dans la région où je réside, et ce pour des raisons de sécurité. Il y a environ un an, j’ai été témoin d’un terrible accident de voiture. Bien qu’étant sur les lieux bien avant l’arrivée des secours, je ne pouvais rien faire, ignorant des premiers gestes à accomplir pour soulager les blessés.
Le lendemain, je pris contact avec Sauveteurs sans Frontières et me suis inscrit à un cours accéléré de secourisme. Deux semaines plus tard, je reçus un kit de matériel médical offert par des donateurs de France, et depuis, j’ai participé à plusieurs opérations de sauvetage, mon kit ne me quittant pas bien qu’il occupe toute la place dans le coffre de ma moto.
L’été dernier, pendant la période de vacances des enfants, je reçus un appel d’une localité proche de l’endroit où je me trouvais. Deux minutes plus tard j’étais sur place. Un enfant était tombé d’un toboggan et sa chute avait occasionné une entaille profonde à la cuisse. De plus sa tête avait heurté l’un des autres équipements de l’aire de jeux, et il gisait là, inconscient.
Je demandai à une dame qui se trouvait là de bien vouloir appuyer fortement à un endroit précis de la cuisse de l’enfant, et je m’empressai de brancher l’enfant à l’oxygène, craignant que le cerveau ne soit pas suffisamment irrigué en oxygène ; puis, je posai un garrot afin d’arrêter l’écoulement de sang de la plaie. A cet instant, l’ambulance arriva et le conduisit à l’hôpital.
Deux jours plus tard, je reçus un appel de la centrale téléphonique de SSF m’informant que la mère de l’enfant désirait me parler ; j’autorisai qu’on transmette mon numéro de téléphone. Quelques minutes plus tard, elle m’appela, me remercia et m’informa que les médecins étaient optimistes sur la santé de son fils, et qu’ils avaient loué le fait qu’il avait été mis sous oxygène immédiatement, le sauvant d’une complication cérébrale qui aurait pu laisser des séquelles.
J’ai expliqué à cette dame que sa reconnaissance ne devait pas s’adresser qu’à moi mais aux responsables de l’association qui œuvre sans relâche afin que les secouristes aient du matériel adéquat, médical et de communication immédiate, et particulièrement aux donateurs de France auxquels nous devons ce matériel. Pour ma part, le kit que je possède a été offert par la famille REBOUH de Paris, pour la réussite des enfants Ilana, David, Sacha et Dvorah, et porte le numéro 648.