Le 10 Novembre 2013, 54 heures après le typhon, notre équipe, composée de huit secouristes et munie de matériel médical, est arrivée aux Philippines. Toutes les infrastructures étaient détruites: pas d’eau, pas d’ électricité ni téléphone, aucun contact avec le monde extérieur. En route pour Tacloban, nous avons acheté des sacs de riz, du sucre et des boissons que nous avons distribués à une multitude de gens affamés.
Arrivés à Tacloban, nous nous sommes vite mis au travail pour soigner des blessés souffrant majoritairement de fractures ouvertes, d’infections et de brûlures graves.
Le deuxième jour, cinq médecins locaux et 2 infirmiers se sont joints à notre équipe ce qui a permis d’accélérer le rythme. Un militaire nous a amené un enfant de 8 ans qui avait les deux jambes fracturées et dont l’une présentait un état d’infection avancé. La mère n’avait pas pu accéder à l’entrée de l’hôpital tant régnait la confusion. J’ai demandé alors à l’un des médecins sur place de trouver un petit véhicule qui me permettrait d’accompagner l’enfant moi-même. Lorsque nous sommes arrivés devant l’hôpital, un soldat armé, la main sur la gâchette, interdisait l’entrée (des milliers de rescapés blessés et épuisés par l’attente commençaient à avoir des gestes de violence). Je me suis présenté et lui ai dit que ce cas était une urgence absolue, une question de vie ou de mort. Il nous laissa passer. Je pus rencontrer un médecin et lui donna rapidement le diagnostic. Il me remercia et me promit de s’occuper de l’enfant avec le même empressement et l’amour que nous prodiguions à son peuple.
Les besoins en matériel médical sont extrêmement importants :
Résultat de la mission aux Philippines : une organisation de secours d’urgence établie, plus de 1200 cas traités + 700 vaccins + installation de deux antennes, une à Ormoc et une à Tacloban. SSF a laissé le relais à l’armée USA/Israélienne.
Le maire de la ville d’Ormoc reçoit le kit de secours d’Arié Levy : c’est le premier pas pour l’ouverture de l’antenne SSF aux Philippines.
SSF tient à remercier de tout cœur Mme Violéta, la femme du maire de Ormoc qui a reçu notre équipe chez elle et a mis à notre disposition sa camionnette pour descendre à Tacloban.
Une 2ème équipe avec 3 psychologues et 2 médecins est déjà à Tacloban et Ormoc pour une opération à plus longue durée.